L'éditorial du mois
par David Gabillet, rédacteur en chef
« Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche publiera ta louange. » La première prière liturgique du jour, en introduction au premier office, reprend explicitement celle du psalmiste (cf. Ps 50, 17) car « le psautier fait le fond de toute la prière liturgique » (Louis Bouyer).
La louange est le premier mouvement de la prière liturgique et il est significatif que le livre des psaumes se nomme « Livre des louanges » en hébreu. Nous louons le Seigneur, car il a sauvé et il sauvera encore : Louez le Seigneur, tous les peuples ; fêtez-le, tous les pays ! Son amour envers nous s’est montré le plus fort ; éternelle est la fidélité du Seigneur, prions-nous avec Magnificat au début de chaque dimanche et solennité (Ps 116). Avec les psaumes, nous contemplons l’histoire du salut et y prenons notre part. La prière des psaumes nous dispose à cet « émerveillement devant le mystère pascal » qu’enseigne le pape François. Notre louange est bien enracinée dans l’expérience pascale qui assume la réalité du mal et du péché, car nous prions les psaumes que le Christ a priés, et que nous relisons à la lumière de sa mort et sa résurrection : « Reconnaissons donc nos paroles en lui, et ses paroles en nous » (saint Augustin). Prier les psaumes, c’est, par l’Esprit, dans l’Église et unis au Christ qui porte devant le Père nos louanges et notre action de grâce, déployer notre prière eucharistique pour en nourrir toute notre vie.
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