Soyons saints janvier
Bienheureuse Marie-Anne Blondin
Éducation, humilité
Illettrée, Esther Blondin (1809-1890), née aux abords de Montréal, devient domestique, puis novice chez les sœurs de Notre-Dame, qu’elle doit quitter à cause de sa maladie. Ayant appris à lire et à écrire, elle devient institutrice et, après quelques années d’enseignement fructueux, elle fonde, en 1850, les sœurs de Sainte-Anne dévouées à l’éducation des enfants pauvres. Les femmes n’avaient pas le droit d’enseigner aux garçons, ni les hommes, aux filles. Aussi, les écoles paroissiales, souvent pauvres, faisaient un choix… Contre cette discrimination de fait, mère Marie-Anne a l’idée révolutionnaire de créer des classes mixtes. Mais, dès 1854, elle connaît des difficultés avec un jeune aumônier qui, peu à peu, l’évince de son rôle de supérieure. Destituée, reléguée à des tâches subalternes, elle meurt en pardonnant à ceux qui l’ont méprisée.
Humble et pauvre de cœur dans l’obéissance, Esther a aussi manifesté une réelle soif de justice par son action éducative, toujours vivant de l’esprit des Béatitudes.
Temps de silence
À la prière et par l’intercession de la bienheureuse Marie-Anne Blondin, apprenons à rechercher la justice pour autrui avant de la réclamer pour nous-mêmes.
Ce mois-ci, à l’écoute d’Alix Le Clerc
Je quittai tous mes habits de vanité et pris un voile blanc sur ma tête, comme les simples filles du village.