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Sainte Faustine (1905-1938)

Le 1 octobre 2025

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Alban de Châteauvieux

Fêtée le 5 octobre

« Extravagante, hystérique, visionnaire, allez-vous-en de cette chambre, que je ne vous voie plus ! » Ces humiliations qu’une mère de la congrégation des sœurs de la Miséricorde en Pologne déverse ce jour-là sur sœur Faustine ont beau lui être familières, cette fois, elle pense qu’elle n’aura pas la force de les supporter. Arrivée dans sa cellule, elle tombe face contre terre, devant la croix. Elle fixe Jésus et ne peut plus prononcer un mot. La journée se poursuit comme si de rien n’était. La sainte de Cracovie garde au cœur cet entretien secret. Mais, note-t-elle dans son journal : « Satan profite toujours de tels moments : voilà la récompense de ta fidélité et de ta sincérité, lui susurre-t-il, comment peut-on être sincère quand on est incomprise ? » Le découragement est à la porte de son âme, tandis qu’elle supplie : « Jésus, Jésus, je n’en peux plus. » Une voix claire et rassurante lui dit alors : « N’aie pas peur, je suis avec toi. » Une lumière éclaire son esprit et, poursuit-elle, « je compris que je ne devais pas me laisser aller à une telle tristesse. Une force me remplit alors et je sortis avec un nouveau courage pour souffrir ».

Jésus, j’ai confiance en Toi

C’est à cette jeune sœur, née le 25 août 1905, dans le village de Głokowiec, en Pologne, que le Seigneur s’adressera pendant de longues années pour en faire la secrétaire privilégiée de sa miséricorde. Jésus va former lui-même cette âme choisie : « Tu dois manifester toujours et partout la miséricorde à ton prochain. Tu ne peux ni l’éviter, ni t’excuser, ni t’innocenter. » Épreuves mystiques douloureuses, souffrances spirituelles et morales attachées à sa mission, Jésus enseigne : « Quand il te semble que tes souffrances sont au-dessus de tes forces, regarde mes plaies. La méditation de ma Passion t’aidera à t’élever au-dessus de tout. J’ai besoin de tes souffrances pour sauver les âmes. N’aie pas peur, ajoute-t-il lorsqu’elle lui énumère ses faiblesses, je compléterai tout ce qui te manque. » Faustine écoute et obéit à celui qui est toute sa vie. Le jour de sa profession solennelle, au moment où l’évêque lui passe l’alliance au doigt, « Dieu pénétra tout mon être », dit-elle. « Ayant goûté le Christ, mon âme ne saurait vivre sans lui. » C’est à cette confiance sans bornes en Dieu que Jésus lui confie alors une mission : « Je t’envoie vers toute l’humanité avec ma miséricorde. Je ne veux pas châtier l’humanité endolorie, je désire la guérir, la serrant contre mon cœur. »

Le Christ Miséricorde demande à sœur Faustine de faire peindre une icône sur le modèle de ce qu’elle voit. Elle comprend que les rayons qui sortent du cœur de Jésus illuminent le monde et que l’univers entier est irrigué par la miséricorde. « Mes entrailles débordent de miséricorde sur tout ce que j’ai créé », confie Jésus. Cette spiritualité de la miséricorde, que Faustine définit comme la fleur de l’amour de Dieu, l’engage aussi dans une résistance farouche au mal dans toute sa vie. Elle comprend qu’il y a une urgence. Avant de mourir, consciente qu’elle allait plonger bientôt en Dieu comme en un océan de bonheur, elle n’en n’affirmait pas moins : « Je n’oublierai pas la pauvre terre mais mon immersion en Dieu me donnera une possibilité illimitée d’agir. » n

À l’écoute de sainte Faustine

J’ai été animée d’un feu intérieur d’aimer Dieu et de sauver les âmes. Je sens que je suis tout entière un feu, je vais lutter contre le mal avec les armes de la miséricorde. Je suis consumée du désir de sauver les âmes, je parcours pour cela le monde entier en long et en large, jusqu’aux lieux les plus sauvages. Je le fais par la prière et le sacrifice. Je désire que chaque âme glorifie la Miséricorde divine. Les saints au Ciel adorent cette Miséricorde du Seigneur, je veux l’adorer déjà ici sur terre et répandre Sa Gloire comme Dieu l’exige de moi. J’ai compris qu’aux moments les plus difficiles, je serais seule, délaissée de tous et que je devrais lutter de toute la force de mon âme, même contre ceux dont je m’attendais à recevoir de l’aide.

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Le Christ à la mer de Galilée, Circle of Jacopo Tintoretto (Probably Lambert Sustris), Anonymous Artist - Venetian, 1518 or 1519 - 1594. © National Gallery of Art, New-York